lundi 16 juin 2025

Croisière à Tétreaultville, le 16 juin 2025

Toutes les croisières ne traversent pas les océans pour visiter Venise. Les croisières fluviales sont tout aussi fascinantes, et il n’y a pas que Venise qui regorge d’histoire. Comme nous l’ont montré nos visites à Paris, certains quartiers apparemment très ordinaires peuvent révéler leurs secrets… Il suffit d’un bon guide. 

Depuis le quai municipal de Boucherville, on peut naviguer sur l’un des plus beaux fleuves du monde et rejoindre Tétreaultville en 30 minutes. Contrairement au prix astronomique de nombreuses croisières fluviales, celle-ci est abordable: 0,00 $. Vérifiez sur NAVARK. 


Les quinze premières minutes de la traversée longent la nature sauvage des îles de Boucherville. Puis, après avoir passé sous le tablier du pont Louis-Hippolyte Lafontaine, on tourne et l’on aperçoit les gratte-ciels de Montréal ainsi que le Stade olympique. De l’autre côté du fleuve, la nature sauvage fait place aux amoncellements de conteneurs et aux hautes grues des installations portuaires, qui s’étendent désormais loin vers l’est. Le port de papa a bien grandi. 


Le débarcadère du parc de la Promenade Bellerive est situé juste à l’embouchure de la rue Mercier. Dans le petit kiosque, bien pratique pour les besoins naturels, une préposée à l’accueil, à qui nous mentionnons l’objectif de notre pèlerinage, nous informe qu’elle a fréquenté l’école Lecaron. 


En sortant du parc, nous tombons sur la maison Allen-Picard, datant de 1740. En 1775, elle servit de prison aux Américains venus conquérir Montréal. Aujourd’hui devenue une garderie, elle aurait bien besoin d’amour. 


Nous sommes déjà sur l’avenue Lebrun. Nous croisons Notre-Dame et remontons vers le nord. C’est un quartier hétéroclite, où se côtoient des maisons centenaires et d’autres plus récentes. 















L’immense résidence que nous avons tant connue, à l’angle de Lebrun et Ontario, est toujours là. Au premier coup d’œil sur la façade, un doute me traverse. Mais en regardant mieux… oui, c’est bien l’ancienne demeure de J.A. Faguy. 

















Avec un mince et fou espoir de visiter, je sonne une fois, puis deux. Pas de réponse. Nous longeons le grand mur sur Lebrun jusqu’à atteindre la galerie arrière et les deux garages. Tout est comme autrefois, sauf les belles fleurs qui ornaient jadis la bande de terre séparant la maison de la rue. 

Une jeune femme au style hippie sort de la maison et nous demande si c’est nous qui avons sonné. Nous pensons être sur le point d’obtenir le droit de visiter, mais elle n’est pas chez elle. J’obtiens néanmoins la permission de jeter un bref coup d’œil dans la cuisine. Malgré quelques changements, la disposition de la pièce reste inchangée : les mêmes portes aux mêmes endroits, avec les mêmes belles boiseries. J’aperçois la porte arrière et m’interroge sur le garde-manger et le caveau à patates qui lui faisait face. Le garde-manger est toujours là, au moins. 


La brève visite de l’arrière est décevante. Le grand escalier montant à la galerie des Saint-Charles est encore là, mais la vue de la minuscule cour arrière n’a plus rien du majestueux pommier et des plants de gadelles de notre jeunesse. 


Nous poursuivons sur Lebrun. Certaines des petites maisons ont été remplacées, d’autres non. La maison de Monsieur Côté est toujours à son coin. Nous tournons et atteignons la rue Mousseau. 


À notre droite, c’est bien l’école Lecaron. Son bâtiment de briques rouges est intact, même si une annexe plus moderne a été ajoutée. Actuellement, l’école semble fermée, inactive. 


De l’autre côté de la rue, encore des maisons, anciennes et plus modernes. 

Je pense avoir identifié la bonne maison, celle où nous sommes nés, mais je n’avais que cinq ans et cela fait bien longtemps.


Prochain lieu historique : la voie ferrée et le passage à niveau au coin de Des Ormeaux et Dubuisson. Hélas, aucun train en vue. La démographie du quartier semble avoir bien changé depuis notre époque. C’est ainsi.




Nous revenons par Mousseau pour voir l’église Saint-Bernard, qui n’est plus là, remplacée par un centre sportif. Seule une petite tour avec sa cloche rappelle la vocation passée des lieux. 


Un grand parc a remplacé la rive où nous trempions nos pieds dans l’eau huileuse des raffineries. Tout près du quai d’embarquement, de larges panneaux retracent l’histoire de la construction du pont-tunnel dans l’axe de la montée Saint-Léonard. Que de souvenirs de cette époque avant la Métropolitaine…


Retour vers Boucherville après une belle balade dans Notre Histoire.


mercredi 14 août 2024

Montréal, le 14 août 2024

 

C’est en 5138, selon leur calendrier que nous partons à la découverte du monde des Olmèques  dans le musée de Pointe à Callière qui, nous le verront, sont les grands responsables de la déchéance de Montréal comme capitale du Canada.

Ils n’ont pas laissé de traces écrites, sauf un système numérique qui mesurait le temps  Comme on sait que la terre a 6000 ans, soyons indulgent pour une petite erreur de moins d’un millénaire. Ils maîtrisaient la connaissance du zéro (représenté par un coquillage) et estimaient la longueur d’une année à 365 jours, pas si mal.

Les Olmèques sont, une civilisation de la Mésoamérique qui vécue dans le golfe du Mexique bien avant les Aztèques et les Mayas, mais ils en sont les précurseurs. D’immenses statues de pierre, 17 au total, furent retrouvées ainsi que de nombreux autres objets donnant une idée de leur mode de  vie. Les têtes colossales en pierre exposées sont à couper le souffle, imaginons leur découverte accidentelle.

Ils avaient maîtrisé la culture du maïs et de l’hévéa, leur nom vient d’ailleurs de cette connaissance du caoutchouc. Ils faisaient avec celui-ci des balles pour jouer au tlacho et des équipements de protection pour les joueurs. À la fin de la partie, qui consistait à faire passer un lourd ballon dans un anneau sans l’usage des mains ou des pieds une des équipes était sacrifiée au dieu Jaguar. L’histoire ne précise pas si c’était l’équipe gagnante ou perdante, de là l’origine de compter dans son but ?

Il semble qu’Ils vénéraient le dieu Jaguar et que les sacrifices humains faisaient partie de leur coutume. Le sang jaillissant d’une tête coupée serait un bon fertilisant pour la culture du maïs! Autre particularité de ce peuple était la déformation crânienne pour les jeunes bébés de l’élite. Retenons la culture du maïs, qui finit par se répandre dans tout le Nouveau-monde. 

 

Photos les Olmèques

Tout près du musée on retrouve l’ancienne caserne de pompier n-1 et la place d’Youville  qui de 1844 au 25 avril 1849 était le siège du parlement du Canada. C’est toute une leçon d’histoire, trop souvent oubliée, que l’on revit en foulant les ruines de l’ancien marché Sainte-Anne. 

Avec l’Union du HAUT et du BAS Canada, Montréal devient, en remplacement de Kingston la capitale de cette colonie Britannique. Trois groupes politiques importants forment le parlement ayant obtenu le statut de gouvernement responsable. Parmi eux les Tories qui représentent l’élite marchande anglophone de Montréal qui fait fortune entre autres avec le commerce des céréales (dont le maïs).

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Au parlement on se permet même de parler français, shocking. Quand le parlement Britannique vote les «Corn Law» qui abolissent les prix subventionnés des céréales, plusieurs marchands font faillite. Trop c’est trop, une manifestation, peut être fomentée par un certain Trump (il y en a qui le disent) se dirige vers le parlement et y met le feu.

C’est la fin pour une superbe bibliothèque et le parlement de Montréal. Sans La culture du maïs, introduit par les lointains Olmèques, qui sait comment le pays aurait évolué.



La restauration de l’hôtel de ville de Montréal a coûté 211 millions, fallait bien aller voir le résultat.


Hélas cette dépense somptuaire est gâchée  par la vision woke de la mairesse. Mais il faudrait beaucoup d’imagination pour blâmer cette fois-ci encore, les Olmèques. 


Photos Montréal

lundi 28 septembre 2020

vendredi 25 septembre 2020

Sutton, le 25 septembre

Il faut suivre la bonne direction sur les trottoirs

Sutton c’est une vielle anglaise qui a appris le français. Quand on parcourt ses rues, son histoire, celle de ses notables est exclusivement anglophone.

Prenons le bon docteur Robert Tyre Macdonald, avec un nom pareil il aurait pu vendre des hamburgers, mais non il étudie la médecine à McGill. En 1882 il s’installe ici, et se fait bâtir tout près des églises en 1890. Il exercera 35 ans. En 1898 sa maison comme une grande partie de la vile brûle.

La femme d’un marchand qui échappe de justesse au brasier chasse les pilleurs au fouet de cheval.

En 1918 1919, un faxe news de l’époque emporte beaucoup des patients du bon docteur vers l’autre monde.

En après -midi ces dames escaladent le mont Sutton. Est ce qu’on reviendra un jour, la couleur des zones (pandémie) ne cesse de changer, des gardes armées nous barreront-ils l’accès de Longueuil?

Photos